Description (approche iconique) :

 

Premièrement, on devine que ce portrait à été pris dans la nature car  on observe la tête d’un petit garçon apparaissant derrière de grands feuillages. La lumière est naturelle, vive, de plein jour.  Au premier plan, on distingue deux feuilles, une très grande qui prend les 2/3 de l’image et une autre plus petite qui fait ¼ de l’image. On comprend donc que la tête du petit garçon occupe une place relativement petite, au second plan sur la photo et pourtant c’est l’élément principal de cette image. En effet, en ce qui concerne le cadrage, le photographe a appliqué la règle des tiers qui est de faire en sorte que l’endroit fort de la photo, ici le regard de l’enfant, est situé dans un des tiers de l’image.  A propos du petit garçon, on ne peut voir que son visage ainsi qu’une partie de son épaule gauche et il porte un      

t-shirt orange. On peut penser qu’il doit avoir à peu près 8 ans, il a une peau mate, nette, la silhouette fine (voire les photos complétant la série),  des yeux marrons voire noirs, en bref, il a les traits d’origine asiatique. Il remarque qu’il fait une pause, il ne bouge pas. Il parait calme, posé et son visage est de face ainsi que son regard qui fixe l’objectif. La prise de vue est donc frontale On aperçoit une petite partie de sa coiffure mais on peut dire qu’il a des cheveux noir, court, lisse qui lui retombe sur le front et la coupe est droite sur le devant et s’arrête au milieu du front. Son expression est assez neutre, on ne sait pas vraiment s’il sourit ou non, c’est un petit garçon qui parait calme, doux, un peu timide. Le portrait est accompagné d’un titre : « SECONDE NAISSANCE – LAOS 2008 ». On se dit alors que le petit garçon est laotien et que la photo a été prise en 2008, mais que signifie « seconde naissance » ? Et la couleur verte dominante ne signifie-t-elle pas l’espoir d’une « seconde naissance » ?

 

Interprétation (approche iconographique) :

 

L’introduction nous révèle déjà une grande partie du message qui se cache derrière cette photo. En effet, on sait que ce garçon, Mek, est un enfant laotien qui avait une maladie cardiaque. Il a donc été opéré grâce à l’association MCC et est maintenant guérit. La photo que l’on voit ici a été prise après l’opération, à son retour au Laos. Que voit-on ? et comment interpréter cette image ? Le portrait de Mek a été pris dans la nature, pourquoi ? je pense que c’est parce que la nature reflète la vie, la pureté. Or cet enfant a bénéficié d’une nouvelle vie grâce à son opération. La verdure, la nature et la lumière du jour traduisent donc la « seconde naissance », le nouveau départ de Mek.

Le cadrage de la photo nous dirige vers le regard du jeune garçon. Mais pourquoi son regard est-il si important ? je dirais que c’est a travers un regard qu’une personne exprime toute l’émotion qui réside en elle. L’importance de ce regard révèle donc une forte émotion à faire passer. C’est un regard communicateur. Mais que dit-il ? L’expression de son visage n’est pas anodine. Ma première impression lorsque j’ai regardé cette photo était : c’est un garçon heureux dans la nature, timide, sage et il parait très respectueux. Son regard brillant, fixe révèle effectivement le sentiment d’un garçon heureux. Son sourire qui reste tout de même discret, timide nous dit : « je suis heureux car j’ai la chance d’être en vie et je respecte les personnes qui ont permis cela ». Mais ce garçon n’a pas un sourire extralarge, il reste tout de même réservé ce qui révèle son côté timide, calme. Ce portrait me touche beaucoup notamment grâce à ce regard de l’enfant qui prend toute sa signification quand on sait que c’est un miraculé, car sans son opération du cœur il n’aurait pas eu la chance d’avoir sa « Seconde Naissance ».

 

 

Conclusion :

 

Jean-François Mousseau est un photographe passionné. Cette photo a été prise pour une association dont il est bénévole, donc tout comme nous, ce portrait révèle une forte émotion en lui. Lui et son équipe étaient allés se promener avec l’enfant dans la campagne, dans un très bel endroit à quelques kilomètres de Luang Prabang (au Laos) où il y avait une cascade. En marchant dans la forêt, Il a repéré ces grandes feuilles le long du chemin et il a demandé à l’enfant de se mettre derrière pour une série de quelques photos.

Cette photo qui sort du lot parmi toutes les autres a été la photo d’illustration de l’opération et de l’exposition qui a ensuite bien circulée pour communiquer sur les actions de Mécénat Chirurgie Cardiaque

Lors du festival du photojournalisme Scoop en 2008 à Angers, cette exposition a reçu le « Prix des enfants » décerné par les enfants des écoles de la région parmi tous les autres sujets exposés. Par la suite, Jean-François Mousseau est partis faire un reportage d’une mission de la même association pour accompagner un cardiologue qui a ausculté en trois jours, une cinquantaine d’enfants, et une quinzaine pourront être opérés en France dans les mois qui viennent.

Ce portrait n’illustre donc que le début d’un grand projet qui a pour but de sauver les enfants atteint d’une maladie cardiaque.